Le Seigneur Jésus-Christ est-il vraiment descendu du ciel ?

Avant de commencer, précisons ceci : le Seigneur Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il est le plus grand Être qui soit dans l’univers, excepté Dieu lui-même. Le but de ce livret est d’honorer le Seigneur Jésus, comme il doit être honoré.

Malheureusement, ce que la Bible nous enseigne sur le Seigneur Jésus est souvent mal compris. Avec les meilleurs intentions, mais malencontreuses, d’honorer Jésus, beaucoup d’églises adhèrent à des enseignements concernant Jésus qui ne sont pas bibliques. Ce livret a pour tâche de corriger ces idées fausses.

Nous n’avons nullement le désir de critiquer quelque religion que ce soit, mais espérons simplement démontrer ce que la Bible enseigne réellement concer¬nant Jésus, le Fils de Dieu. Le comprendre est la seule façon de donner au Seigneur la gloire qui lui est due.

« Je suis descendu du ciel »

Le titre de ce livret consiste en une question : est-ce que le Seigneur Jésus-Christ est descendu du ciel ? Au chapitre 6 de l’Évangile de Jean se trouve un verset qui paraît répondre à la question :

je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé (verset 38).

Cependant, n’en tirons pas des conclusions hâtives. Ce sujet n’est pas aussi simple qu’il pourrait en avoir l’air.

On rencontre une difficulté parce qu’il y a deux genres de langages : le langage littéral et le langage figuratif. Jésus se sert de tous les deux dans le chapitre que nous considérons. Au verset 64, il dit : « il y en a parmi vous qui ne croient pas » : voilà le langage littéral. Le sens en est clair et même un enfant ne pourrait pas le comprendre mal.

Mais beaucoup d’autres versets ne sont pas de ce genre. Considérons par exemple les versets 53 et 54, où Jésus dit :

je vous déclare, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle.

Dans ce cas, le langage est figuratif : il ne signifie pas ce qu’il paraît dire. C’est tout le contraire, car il englobe un sens plus profond. En conséquence, si nous ne cherchons pas son vrai sens, il nous est facile de mal comprendre.

En fait, les Juifs incroyants ne le comprirent pas, tout autant que d’autres affirmations similaires de Jésus. « Ils disputaient entre eux, disant : comment cet homme peut-il nous donner sa chair à man-ger ? » (verset 52). Crurent-ils peut-être que Jésus prêchait le cannibalisme ? En tout cas, quoi qu’ils aient pensé, ils étaient complètement dans l’erreur.

Maintenant portons notre attention sur cette affirmation de Jésus : « je suis descendu du ciel ». Le langage est-il littéral ou figuratif ?

Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il pourrait être figuratif. Au verset 31 du même chapitre, il est question de ce que l’Ancien Testament appelle la « manne ». Il s’agissait d’un genre de pain que Dieu donna, grâce à un miracle, à son peuple alors qu’il était dans le désert. Le verset 31 s’exprime exactement en ces termes : « Il (Dieu) leur a donné à manger du pain venu du ciel ».

Ce langage est évidemment figuratif. Ce pain miraculeux n’était pas mis en fournée au ciel et ensuite descendu à terre. L’affirmation « venu du ciel » nous informe que le Dieu des cieux produit le pain sur la terre.

Davantage de langage figuratif

La Bible applique ce genre de langage figuratif aux hommes aussi bien qu’aux choses. Elle nous informe que : « il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean » (Jean 1.6). Pour-tant, Jean n’avait jamais été au ciel. « Envoyé de Dieu » signifie simplement que Dieu lui réserva une tâche spéciale à accomplir. Toutefois, cette explication s’applique seulement aux versets contenant l’expression « descendu du ciel ». Il y a un nombre d’autres passages qui paraissent suggérer, d’une manière ou d’une autre, que Jésus était au ciel, longtemps avant d’être apparu sur la terre. En voici un :

Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût (Jean 17.5).

Quelles conclusions tirer de versets comme celui-ci ? S’agit-il de langage littéral ou figuratif ? Est-ce que Jésus fut vraiment avec Dieu au ciel avant la création du monde ? Ou ces paroles impliquent-elles quelque sens plus profond ?

Le but de ce livret est de laisser parler la Bible, pour la laisser répondre à nos questions.

Trois manières de voir concernant Jésus

Les gens qui ne croient pas à la Bible disent souvent que Jésus était un homme ordinaire. Ils font er-reur. C’était le Fils de Dieu. Inutile de perdre du temps à considérer leur point de vue.

Mais nous voulons étudier les trois manières de voir, concernant Jésus, qui sont adoptées par des chré-tiens croyant en la Bible.

Le première interprétation est la plus répandue. Elle voit en Jésus un Dieu Tout-Puissant, sous forme humaine. Les gens qui adoptent ce point de vue décrivent souvent Jésus comme la « Deuxième Per-sonne de la Trinité », bien qu’il soit difficile de découvrir ce qu’ils entendent exactement par cette ex–pression. Selon eux, Jésus était au ciel de toute éternité avant de paraître sur la terre.

La deuxième interprétation est enseignée par la secte du nom de « Témoins de Jéhovah » et quelques autres sectes moins connues. Elles affirment que Jésus n’est pas Dieu, mais un ange puissant que Dieu créa il y a longtemps. Elles aussi croient que Jésus fut au ciel très longtemps avant de vivre sur la terre. Les gens qui défendent ces deux interprétations optent naturellement pour le langage littéral dans l’expression de Jésus « descendu du ciel ».

La troisième interprétation est adoptée par les Christadelphes et encore d’autres. Selon les Écritures, d’après eux, Jésus ne vint pas personnellement du ciel pour naître sur la terre, et les versets se réfé-rant à l’origine céleste de Jésus sont au langage figuratif.

C’est ce dernier point de vue que nous voulons expliquer dans ce livret. Même s’il vous surprend, ne le rejetez pas avant d’avoir examiné le poids de l’évi–dence biblique qui l’appuie.

Jésus était un véritable homme

Jésus n’était pas un homme ordinaire : ce n’était pas un pécheur. Ne nous y trompons pas : Jésus était un homme unique. Il était le Fils de Dieu. Pourtant, dans un sens très réel, il était homme et non Dieu Tout-Puissant. Cela ne veut pas dire qu’il cessa d’être homme au moment même de sa montée corpo-relle au ciel. La Bible nous encourage à le considérer comme homme. Longtemps après la résurrection de Jésus et son ascension au ciel, le Nouveau Testament nous enseignait ceci :

à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abon–damment répandus sur beaucoup (Romains 5.15);
il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous (1 Timothée 2.5).

Donc Jésus est véritablement homme : voilà sans aucun doute l’enseignement du Nouveau Testament.

Comme certaines analyses de l’enseignement des églises l’ont fait remarquer, si Jésus n’était pas homme, il fut alors, pendant quelques années, Dieu prenant part à une charade. Il ressembla alors à un homme, mais intérieure–ment, il était Dieu déguisé. Beaucoup de membres des églises reconnaissent là une description bien fondée de l’enseignement de leur église. Si Jésus était véritablement Dieu ou même un ange tout-puissant autrefois au ciel, alors il n’était pas un véritable homme, mais une per-sonne divine habillée de chair humaine.

Cela est en contradiction avec le Nouveau Testament. Sa description de Jésus est celle d’un homme.

Nous basant sur la Bible, voilà notre première raison pour considérer comme erronée la manière de voir habituelle concernant Jésus.


La naissance de Jésus

La naissance du Seigneur Jésus-Christ résulta d’un puissant miracle. Sa mère était une jeune fille céli-bataire, d’excellente vertu. Elle était vierge. C’est ainsi que la décrit l’évangile de Luc :

L’ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfante–ras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. (…) Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ?

L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.30-36).

Par une étude approfondie de ces versets, on apprend beaucoup. L’enfant devait être le propre fils de Marie. L’ange n’avait pas dit : Marie, tu vas former un corps de chair pour abriter un être divin. L’ange dit : « Voici, tu deviendra enceinte, et tu enfanteras un fils ». Ces paroles furent évidemment prononcées pour être comprises au sens littéral. Elles décrivent le commencement d’une nouvelle vie humaine et non l’arrivée sur terre d’un Être Divin.

De plus, si Jésus avait été un Être Divin, comment aurait-il pu être appelé le fils de Marie au sens réel ? Cependant, il était son fils et pas simplement un genre d’enfant en nourrice. Tout au long des évangi-les, on appelle Marie la mère de Jésus et jamais une mère nourricière.

D’autre part, bien qu’un homme du nom de Joseph ait épousé la mère de Jésus après la naissance et qu’il ait quelquefois été appelé le père de Jésus, les faits réels ne sont pas en doute. Selon Luc, Jésus était « comme on le croyait, fils de Joseph » (Luc 3.23).

Donc Jésus fut véritablement le fils de Marie, et non un être divin prétendant être le fils de Marie. Comme tous les enfants, il hérita de certains traits de sa mère, et c’est ce qui en fit un véritable homme. Les hommes véritables n’habitent pas au ciel avant leur naissance et « Jésus-Christ homme » non plus. Sa conception miraculeuse et sa naissance furent le commencement de son exis-tence en tant qu’homme.

La nature humaine est faible et pleine de tentations. Comme nous le considérerons plus tard. Jésus hérita la faiblesse de la nature humaine par sa mère.

Par ceci, l’histoire n’est qu’à moitié racontée. L’ange expliqua clairement que le fils de Marie serait aussi le Fils de Dieu. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » dit l’ange à Marie (Luc 1.35-36).

Jésus hérita aussi beaucoup de caractéristiques de son autre parent : Dieu était son père. De Dieu il hérita le désir de toujours faire le bien. C’est ce qui l’aida à vaincre la faiblesse de sa nature humaine, à lutter contre la tentation, et de sortir vainqueur.

L’Enfance de Jésus

Nous avons très peu de détails sur l’enfance de Jésus. Ce qui nous est expliqué est très important. C’est Luc qui nous décrit ainsi son développement :

Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes (Luc 2.52).

Ceux qui voient en Jésus un Dieu en sont perplexes. Comment Dieu pourrait-il croître en sagesse et en grâce avec lui-même ? L’idée même est absurde. De toute évidence, Luc ne croyait pas que Jésus était Dieu, revêtu pour un temps d’un corps de garçonnet.

Quant à l’autre idée, celle de Jésus étant ange puissant descendu du ciel, revêtu du corps d’un petit garçon en pleine croissance, semble-t-elle plus croyable ? Un tel ange aurait assurément dû être par-fait, longtemps avant de descendre sur terre. Un ange dans un corps de garçonnet n’aurait pas pu « croître en sagesse… et en grâce devant Dieu ».

Non, ce verset décrit la croissance d’un vrai garçon. Son corps se développa. Il acquit de plus en plus de sagesse. Son caractère atteignait de plus en plus maturité, de sorte que son Père mit en lui de plus en plus d’affection.


Sa victoire sur la tentation

On prétend que des boxeurs ou lutteurs professionnels se réunissent parfois avant un match pour s’entendre entre eux. Ils se mettent d’accord pour ne pas se faire de mal, bien que pour impressionner les spectateurs, ils vont prétendre se battre avec acharnement. Ils décident même qui sera le vainqueur de ce prétendu match, et naturellement se mettent d’accord pour partager le prix accordé au vainqueur. Ils s’arrangent entre eux.

La Bible nous fait le récit de la lutte du Seigneur Jésus contre les tentations humaines. Il livra avec el-les une bataille acharnée. Il repoussa tous les jours la tentation et chaque fois il sortit vainqueur.

Chacun de nous sait en quoi consiste la tentation. Si Jésus était un véritable homme, alors il nous est possible d’apprécier quels combats il eut à soutenir. Mais si Jésus était un être céleste revêtu d’un corps humain, dans ce cas, il n’y aurait eu aucune lutte et il se serait agi d’un arrangement préalable. Car il est impossible à Dieu ou à un ange d’être tenté comme nous. La Bible dit :

Dieu ne peut être tenté par le mal (Jacques 1.14).

Voici ce que nous dit la Bible sur Jésus :

il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché (Hé-breux 4.15).

En proie à la tentation, livrant son combat, Jésus dit une fois à Dieu :

Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne (Luc 22.42).

Il est évident que Jésus avait sa propre volonté à soumettre à la volonté divine, pour que la volonté de Dieu puisse s’accomplir. Si Jésus était véri¬ta¬blement homme, ce verset est compréhensible. Mais il de-vient tout à fait incompréhensible, si Jésus était véritablement Dieu, ou un ange sous forme humaine.

Comment Jésus devint parfait

Quelque chose peut-être moins que parfait de deux façons. Il est important de noter la différence.

Une vieille maison, prête à tomber en ruines, n’est pas parfaite. Ceci parce qu’elle est en état d’effondrement, toute délabrée.

Une maison neuve, seulement à moitié bâtie, n’est pas non plus parfaite, cependant il s’agit là d’une différente sorte d’imperfection. Il n’y a rien à refaire à cette maison à moitié construite. Elle est so-lide, telle qu’elle est, mais elle n’est pas encore terminée.

Jésus, lui, ne fut jamais imparfait dans le premier sens. Il ne connut jamais d’effondrement moral. Il ne pécha jamais, pas une seule fois.

Néanmoins, il eut à développer son caractère graduellement, comme une maison que l’on construit petit à petit, jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Dans ce sens, Jésus eut à atteindre la perfection, comme ces versets le montrent :

(il) a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffer-tes, et (…) après avoir été élevé à la perfection, (il) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel (Hébreux 5.8-9).
Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui vou-lait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2.10).

L’erreur de l’interprétation populaire qui voit en Jésus un être divin revêtu d’un corps humain, ressort clairement une fois de plus. Pourrions-nous ima¬giner un tel Être « apprenant l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » ? Peut-on concevoir un tel Être Divin « élevé à la perfection par les souffrances » ?

Bien sûr que non. Ces versets nous décrivent un véritable homme qui perfectionne son caractère, par degrés.

Si Jésus avait été lui-même Dieu, ou un ange puissant, dans ce cas, il aurait été parfait longtemps avant de venir dans ce monde. Mais ce n’est pas le cas. Les Écritures sont sans ambiguïté : Jésus ne devint parfait que par ses souffrances sur la terre.


Sa mort sur la croix

La mort au Seigneur Jésus présente encore un problème de plus à ceux qui adoptent les manières de voir les plus généralement répandues sur la nature de Jésus.

Dieu ne peut pas mourir nous dit la Bible : il est « celui qui vit éternellement » [/i] (Daniel 12.7), « qui seul possède l’immortalité » [/i] (1 Timothée 6.16).

Les anges, non plus, ne peuvent pas mourir : « ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts (…) ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges » (Luc 20.35-36).

Cependant, comme tout le monde le sait, Jésus mourut sur la croix. Certains pensent avoir une réponse toute faite à ce problème : ils affirment que c’est seulement son corps qui mourut, tandis que son Es-prit subsista.

Cette idée est intenable. La Bible nous dit que non seulement le corps de Jésus mourut, mais aussi qu’il a « livré son âme à la mort » (Ésaïe 53.12, version Darby).

De plus, la Bible nous décrit comment Jésus appréhendait la mort autant que nous l’appréhendons. La mort représentait une épreuve effrayante pour lui, tout comme pour nous :

C’est (le Christ) qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété (Hébreux 5.7).

Ceci renforce l’évidence, déjà convaincante, que Jésus ne fut ni Dieu, ni ange sous forme humaine. Un tel Être aurait-il pu avoir souffert tant de détresse à l’idée de perdre son corps humain temporaire ?

Seul, un véritable homme, qui allait vraiment mourir, pouvait ainsi anticiper les affres de la mort.


La raison pour laquelle Jésus est à la droite de Dieu

A présent, Jésus est assis à la droite de Dieu (Psaume 110.1, Hébreux 1.13). Par ces paroles, et de bien d’autres façons, la Bible parle de la grandeur de Jésus. Il est la seconde personne au monde la plus haut placée de toute la création, la plus importante après Dieu lui-même.

Supposons que nous nous demandions pourquoi ? Pourquoi Jésus est-il si grand ? Pourquoi Dieu l’a-t-il placé si haut ? Ceux qui croient en Jésus/Dieu ou ange, répondent simplement : parce qu’il a toujours été haut placé; il était Esprit puissant au ciel avant de venir sur la terre, après, il retourna d’où il ve-nait et reprit le haut rang qu’il occupait avant de venir sur terre.

Cette réponse est contraire à l’enseignement biblique.

La Bible affirme que Jésus devint grand après sa vie sur la terre. Elle enseigne qu’il fut élevé parce que Dieu l’éleva. Et elle nous répète que Dieu l’éleva parce qu’il le méritait par sa conduite sur la terre :

nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte (Hébreux 2.9)

Puisqu’il m’aime (Dieu), je le délivrerai; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom (Psaume 91.14)

il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé[/i] (Philippiens 2.8-9)

Voilà l’évidence concluante et incontournable que Jésus était un véritable homme. Un véritable homme, mais néanmoins un homme tout à fait unique : le seul homme qui ait été complètement victo-rieux de la tentation. C’est la raison pour laquelle il est maintenant assis à la droite de Dieu.

Se placer du point de vue divin

Nous reportant aux paroles de Jésus, « je suis descendu du ciel », il nous est possible d’arriver maintenant à une conclusion plus certaine, à la lumière de l’enseignement clair que nous avons étudié. Nous pouvons être certains que Jésus était un véritable homme. Ceci étant le cas, quand Jésus emploie l’expression « être descendu du ciel », il s’exprime au langage figuratif. Jésus voulut évidem-ment dire que sa vie débuta lorsque « la puissance du Très-Haut » descendit pour couvrir Marie de son ombre et accomplit un puissant miracle sur sa mère.

Il nous reste quelques versets intrigants. Il y a par exemple Jean 17.5 où Jésus se réfère à la gloire qu’il avait auprès du Père « avant que le monde fût », et d’autres passages où se trouvent des ex-pressions similaires. S’agirait-il aussi de langage figuratif ?

En effet, c’en est le cas. Mais pour comprendre le sens de tels passages, faisons un effort délibéré pour voir les choses du point de vue divin.

Il y a beaucoup de différences entre Dieu et nous. Penchons-nous sur celle qui nous concerne pour le moment. L’avenir nous est inconnu; nous ne pouvons que deviner ce qui se passera le lendemain. Mais Dieu connaît l’avenir : pour lui, demain est aussi réel qu’aujourd’hui l’est pour nous. C’est la raison pour laquelle la prophétie biblique s’accomplit toujours.

Paul en fit le commentaire à Romains 4.17. Il rappela ce que Dieu avait dit à Abraham dans le Livre de la Genèse : « Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations ». Remarquons bien le mot « ai » : non pas, « je vais t’établir », mais bien « je t’ai établi ». A ce moment-là, Abraham avait seulement un fils. Mais quand Dieu promet quelque chose, cette promesse est certaine. La chose est pour ainsi dire accomplie.

D’habitude, quand un homme fait une promesse, il dit « je ferai telle ou telle chose ». Mais Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, parlant souvent de l’avenir, dit : « j’ai fait telle ou telle chose ». Son intention étant en fait de dire qu’il va certainement l’accomplir.

Dans la seconde moitié de Romains 4.17, Paul fait ressortir cette leçon : Dieu « appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ».

L’avenir est réel aux yeux de Dieu

Avec l’aide de l’apôtre Paul, nous avons maintenant établi un principe important. Pour nous, unique-ment le passé et le présent sont réels. L’avenir est caché à nos yeux.

Pour Dieu, il en est autrement. Il connaît parfaitement l’avenir. L’avenir lui est aussi tangible que le temps présent l’est pour l’homme. En conséquence, Dieu peut parler de l’avenir comme s’il était déjà accompli.

On en trouve beaucoup d’exemples dans la Bible. En voici trois :

1. « La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations » (Jérémie 1.4 5).

Donc, avant la naissance de Jérémie, Dieu le connaissait ! Il s’agit évidemment là de langage figu-ratif. Cela ne signifie parce que Jérémie existait véritablement avant sa naissance. Cela veut dire que, Dieu connaissant l’avenir, pouvait voir Jérémie avant sa naissance. En d’autres termes, avant la naissance de Jérémie, il existait aux yeux de Dieu.

2. « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensi-bles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1.4-5).

Donc, Jérémie n’était pas le seul à être connu avant sa naissance : Dieu connaissait aussi les mem-bres de son église avant leur naissance ! Il s’agit là de nouveau de langage figuratif, basé sur la connaissance de l’avenir que Dieu possède. Dans la seconde partie de sa citation, Paul nous dit que Dieu avait déjà décidé qu’ils seraient ses enfants d’adoption.

3. Le Christ était « prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous » (1 Pierre 1.20). Dans cette citation, le mot « prédestiné » est intéressant : c’est la tra-duction d’un mot grec qui signifie « connu d’avance ». C’est une forme du mot grec d’où nous ti-rons le mot français « pronostic ».

Ce sont surtout les médecins qui se servent du mot pronostic. Comme son équivalent grec, il signi-fie « connaissance d’avance ». Un médecin dirait par exemple : « cet homme a un cancer de l’estomac; mon pronostic est que l’hémorragie va continuer et que la mort surviendra dans un mois ».

Les médecins, bien sûr, peuvent se tromper. Ils reconnaissent que leur pronostic, comme les bulle-tins météorologiques, peuvent se révéler faux. En ce qui concerne Dieu, c’est différent : il connaît vraiment tout d’avance. Un pronostic énoncé par Dieu est absolument certain.

Donc, le verset cité ci-dessus affirme que Dieu savait tout concernant Jésus, avant que Dieu ne crée le monde. Il fallait nous y attendre. Nous avons vu dans la seconde citation que Dieu savait tout concernant les premiers chrétiens, avant la création du monde. Jérémie, l’église primitive, et le Seigneur Jésus-Christ, furent tous connus de Dieu, depuis le début des temps.

Donc, rien de surprenant à ce que Jésus ait dit à son Père aux cieux :

« glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17.5).

Nous savons maintenant ce que Jésus entendait par là.


Le plan irrévocable de Dieu

Quand un homme fait un projet d’importance, il commence par préparer un plan. Avant de déclencher une offensive, le commandant d’une armée prépare un plan de bataille, et le révèle à ses généraux. Avant la construction d’un grand immeuble, on emploie un architecte pour dresser un plan.

Les projets humains n’aboutissent pas toujours. Il est possible que l’ennemi fasse une manœuvre qui surprenne les généraux avant qu’ils n’aient pu déclencher leur offensive. L’architecte doit déchirer son plan si le client n’a plus assez de fonde.

Mais rien ne peut empêcher Dieu de mettre son plan à exécution concernant le monde. Comme nous l’avons vu, Dieu se prononça sur son plan, comme s’il avait déjà été exécuté, même avant qu’il ne se mit à l’œuvre.

L’Ancien Testament donna un nom au plan de Dieu : il l’appela la « Sagesse de Dieu », qui a été définie comme la réalisation irrésistible du dessein de Dieu. Cette définition s’accorde bien avec ce passage de l’Ancien Testament :

« La sagesse ne crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ? (…) A l’intérieur des portes, elle fait entendre ses cris : (…) J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre » (Proverbes 8.1-23).

En d’autres termes, avant que Dieu n’eût commencé à créer le monde, il établit son Plan : sa Sagesse, comme les Juifs l’appelaient.

Les Grecs, qui croyaient en un dieu ou des dieux, bien que pas le Dieu de la Bible, lui donnèrent un nom différent. Ils l’appelèrent la « Parole » de Dieu, le mot grec pour « Parole » signifiant à la fois « le Plan de Dieu » et « la puissance de création de Dieu ».

Ceci est utile pour nous faire comprendre le premier chapitre de l’Évangile de Jean. Jean semble avoir amalgamé l’idée grecque de la Parole de Dieu avec l’idée juive de la Sagesse de Dieu. Son Évangile débute ainsi : « Au commencement était la Parole… ».

Certains n’arrivent pas à donner un sens à ce passage. D’autres pensent le comprendre, mais ils n’en saisissent pas le sens, parce qu’ils considèrent la Parole comme une Personne. Si nous gardons à l’esprit le sens de « Plan », au lieu de « Parole », voici ce que nous apprenons de Jean 1 :

« Au commencement était le Plan, et le Plan était avec Dieu, et le Plan était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes (…) le plan a été faite chair, et il a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (versets 1-14).

Ces versets résument magnifiquement l’enseignement de la Bible : Jésus exista aux cieux depuis le commencement, mais pas en tant que personne. Il exista dans le dessein de Dieu, au centre même du Plan divin. Il n’exista pas en tant que personne, avant sa naissance à Bethléhem. Alors selon l’expression de Jean, [i]« le Plan a été fait chair ».

Honorer Jésus

Maintenant que nous avons fait ressortir l’enseignement de la Bible sur Jésus, nous sommes à même de l’honorer, comme nous ne l’avons peut-être jamais fait auparavant.

Ainsi que nous l’avons établi, il y a deux sortes de langages dans la Bible. Il y a le langage littéral, qui signifie exactement ce qu’il expose; et il y a le langage figuratif, qui implique un sens plus profond. Au moment où Jésus disait qu’il était descendu du ciel, il n’avait jamais été personnellement au ciel. Donc ses paroles ne pouvaient pas avoir été littéralement vraies, mais doivent avoir un sens figuratif.

Puisque Dieu connaît toutes choses, Il peut anticiper l’avenir. Quand le Dieu Tout-Puissant décide de faire quelque chose, la chose est tout comme faite. Donc, avant de créer le monde, Dieu établit un Plan. Jésus était le commencement de ce Plan, et sa partie la plus importante. Les serviteurs de Jésus faisaient aussi partie de ce Plan. On parle d’eux et de leur Seigneur comme ayant existé avant la créa-tion du monde. Ni lui, ni eux, n’étaient évidemment alors en vie : ils existaient seulement dans le Plan de Dieu, comme une partie de son Plan. Dans ce sens figuré, ils étaient dans les lieux célestes depuis le commencement de la création.

Mais la vie réelle du Seigneur Jésus-Christ commença seulement à sa naissance à Bethléhem. Sa nais-sance fut miraculeuse : Dieu était son Père, et Marie, sa Mère était vierge. Elle était sa vraie mère, et Jésus fut son fils tout autant qu’il fut le Fils de Dieu. A cause de cela, il fut un véritable homme; en conséquence, il ressentit les mêmes tentations de pécher que n’importe quel autre homme, mais il conquit complètement la tentation, il ne commit aucun péché et développa un caractère parfait. Pour cela, Dieu le ressuscita des morts et l’honora en le plaçant dans l’univers au premier rang après Dieu.

 


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